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ROME – 2022

Format : 30×42 cm | Technique : Tirage sur papier Fine Art

Tirage numéroté sur 30 exemplaires



Informations complémentaires

Dimensions 30 × 42 cm
Artist

Chloé Lefebvre Lamidey

250,00 

30 en stock

About


Initiée à la photographie argentique lors de ses études en école d’art, Chloé Lefebvre-Lamidey explore à travers ce médium la thématique de la place des oiseaux en milieu urbain. Après une reconversion professionnelle en 2019, il lui est venu naturellement l’envie de mettre au centre d’une œuvre personnelle notre façon de percevoir les animaux en ville afin de leur accorder la place qu’ils méritent. Elle s’intéresse

également aux similitudes du processus d’animalisation que subissent les humains et non humains. Un thème qu’elle

espère voir de plus en plus au cœur de nos problématiques de société. 


Pigeon Non Grata

 

 À l'instar de Elios Gallery qui a pour souhait de mettre en avant des artistes émergents,

prometteurs mais souvent peu connus, Chloé Lefebvre-Lamidey, à travers cette série de photographies,

remet sous les feux des projecteurs des amis oubliés, des espèces mises sur le côté, ici, le Pigeon. Un P majuscule pour forcer le recul sur les idées reçues de cet oiseau doté de nombreuses capacités qui fut une fois compagnon mais aujourd'hui Persona non grata. Domestiqué il y a plus de 5000 ans, allié des tranchés encore récemment, qu'en est-il de sa place actuellement ? Au-delà de l'animal, l'artiste nous invite à une réflexion bien plus profonde, parlons-nous toujours des Pigeons... ? Que signifie donc animaliser ? : « C'est identifier l'autre en un autre inférieur. C'est se donner la possibilité de le dominer, de l'exploiter, voire de le tuer. »


Les processus d'animalisation décrits par la sociologue Kaoutar Harchi ont été une source d'inspiration pour l'artiste dans l'élaboration de la série Hors sol. Ainsi les figures humaines, entre autres, présentes sur les photos sont celles des exilés parvis de la cathédrale de Milan. Été comme hiver, de jeunes sénégalais ainsi que les autres déracinés se retrouvent chaque jour afin de proposer aux touristes des photos souvenirs avec ceux que l'on surnomme « les rats du ciel ». Une main pleine de pitance suffit à rameuter les centaines de pigeons de la place sous le regard amusé ou dégouté d'un ballet de passants renouvelé sans cesse. Une complicité par mimétisme qui cache, à travers cet échange de bons procédés, une bienveillance et une solidarité face à l'imaginaire collectif du parasitisme.